J’ai un salarié en arrêt maladie longue durée, que faire ?
Quelques chiffres
3,1 millions de Bénéficiaires de l’Obligation d’Emploi (BOE) en 2023 ont une reconnaissance administrative du handicap (+5% en un an)
1 205 000 de BOE en emploi en juin 2024 (secteurs privé et public).
12% de taux de chômage chez les BOE, soit environ deux fois plus que les chercheurs d’emploi non BOE.
Source : Agefiph
360 essais encadrés ont été réalisés en Bourgogne-Franche-Comté en 2023.
Source: Bilan PDP 2023
Je l’informe
L’espace Assurés EIME peut permettre à mon salarié de trouver toutes les informations utiles à connaître dans sa situation : contacts, aides, formations, financements…
Pendant l’arrêt de travail, je propose un RDV de liaison
En application de la loi du 2 août 2021, je peux désormais organiser une rencontre avec un salarié pendant son arrêt de travail.
Il ne s’agit pas d’une visite médicale, mais d’un entretien facultatif à l’initiative de l’employeur ou du salarié, sachant que le salarié peut refuser ce RDV.
Le SPST (Service de Prévention et de Santé au Travail) peut y être associé. Par ailleurs, le salarié peut demander à être accompagné du référent handicap, si il existe dans l’entreprise.
L’objectif de ce RDV est d’anticiper les suites de l’arrêt de travail en :
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- informant le salarié des mesures d’accompagnement qu’il peut mobiliser,
- préparant son retour dans l’entreprise.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le rendez-vous de liaison, cliquez ici.
Retrouvez ici le contact de votre SPST.
Je l’informe sur la visite de pré-reprise
- J’informe mon salarié en arrêt de l’importance de la visite de pré-reprise durant laquelle le médecin du travail va étudier l’adéquation entre son état de santé et le poste occupé, et proposer les aménagements nécessaires, voire la reconversion nécessaire à son maintien en emploi
- Je contacte le SPST pour organiser la visite de pré-reprise en cas d’arrêt supérieur à 30 jours
L’essai encadré
A la suite d’une visite de pré-reprise ou d’un accompagnement par le Service Social de l’Assurance Maladie, mon salarié a fait une demande d’essai encadré. Accompagné par le SPST et l’Assurance Maladie, je mets en place les conditions de cet essai :
- Pendant 14 jours, fractionnables en 28 demi-journées, j’accueille mon salarié à un nouveau poste utile pour l’entreprise, motivant pour lui et adapté à ses nouvelles capacités. Je peux me faire accompagner pour les aménagements sur le poste de travail par des aides techniques et financières des partenaires du maintien en emploi.
- Durant l’essai encadré, je n’ai aucun salaire à verser car mon salarié est toujours en arrêt et il continue de percevoir les Indemnités Journalières de l’Assurance Maladie. Le risque d’accident du travail est, lui aussi, couvert par l’Assurance maladie.
- Cet essai encadré, s’il est concluant peut déboucher sur :
– Une reprise
– Une formation à ce nouveau métier grâce à la Convention de Rééducation Professionnelle en Entreprise (CRPE)
"Dans mon secteur, j'agis beaucoup en prévention primaire et quand une maladie longue durée arrive, j'ai confiance dans les ressources de mes salariés et leur volonté de rester en emploi. C'est pourquoi je facilite les aménagements et si besoin, la reconversion." Léa, directrice d'EHPAD
"Lorsque Thomas, mon conducteur de ligne, m'a annoncé son cancer, j'ai gardé contact avec lui et j'ai eu à cœur de garder ses compétences en interne. Nous avons réfléchi avec le SPST et Cap Emploi à sa reconversion en interne sur un poste de planification." Maryse, responsable production dans une industrie agro-alimentaire